Dinarzade, voyant l'aube se lever, réveilla Schéhérazade pour qu'elle puisse raconter un conte au sultan Schariar.
Il y a bien longtemps, en Orient, vivait un sultan qui avait de l'or en abondance. C'était l'homme qui était le plus riche du pays. Sa fille, la princesse, était aussi belle que l'or qu'il possédait.
Un jour, le sultan déclara à sa fille qu'elle allait se marier au prince de Bagdad. Mais Farah, la princesse, n'était pas d'accord avec la proposition de son père. Fâchée, elle alla se promener pour se changer les idées. En se déplaçant en ville, elle aperçut un garçon qui n'était pas comme les autres. C'était le plus beau, le plus grand, le plus fort. Dès qu'il sourit, Farah tomba tout de suite amoureuse. Il était parfait dans les moindres détails. Quand elle rentra au palais, elle alla voir Rita, sa servante, pour lui demander conseil.
« J'aimerais me marier à un jeune homme mais père veut que je me marie à un prince. Que dois-je faire?
- Je connais un endroit où il y a un livre magique qui donne toutes les solutions à vos problèmes, répondit Rita, il se trouve dans la grotte de la grande montagne. »
Farah décida d'y aller cette nuit-même sans perdre de temps. La nuit, elle sortit du palais sans faire un bruit. Elle prit son cheval et se dirigea vers la grande montagne.
Schéhérazade interrompit son récit voyant que le soleil se levait et dit:
« Votre majesté m'excusera, mais je finirai mon conte plus tard si cela ne vous dérange pas. »
Le sultan partit, satisfait de ce qu'il avait entendu. Quelques heures passèrent, Dinarzade appella sa sœur pour qu'elle puisse continuer son histoire.
Farah monta péniblement la montagne car elle était très raide et rocheuse. Après avoir longtemps marché, elle aperçut une caverne qui semblait mener au livre. Malheureusement, pour la rejoindre, elle était obligée de traverser une rivière. Elle descendit de son cheval pour trouver des cailloux formant un chemin sur la rivière. Elle en trouva un mais Farah remarqua que les pierres étaient glissantes. Elle remonta sur sa monture qui commença à traverser la première pierre sans difficulté. Mais à la deuxième, elle glissa et Farah tomba dans l'eau. Le courant était très fort et cela l'entraîna loin de son cheval. Plus tard, elle heurta un rocher et elle se rendit compte qu'elle était devant une cascade. Le courant l'emporta derrière la cascade et, au lieu de se cogner avec un autre rocher, Farah découvrit une grotte. Elle vit le livre qu'elle cherchait. La princesse l'ouvrit et ne découvrit à l'intérieur qu'une formule. Elle la prononça à haute voix:
« Ô livre magique, donne-moi la solution à mon problème... »
Après cela, sur une autre page du livre magique, apparut un texte qui donnait la solution. Farah le lut attentivement.
« Le prince qui veut vous épouser ne veut point votre amour mais la richesse de votre père. Si vous voulez vous marier au paysan que vous aimez, voilà ce que vous devez faire... »
A la fin de sa lecture, elle repartit au palais. Quand elle arriva, la princesse appela Rita, qui préparait du riz, pour lui demander de l'aide. Le jour du mariage approcha à grand pas. Quand les derniers préparatifs furent réalisés, on fit venir le marié et sa femme. La princesse était voilée et sa robe était magnifiquement ornée de perles. Au moment où ils échangèrent les alliances, le prince dit:
« Je vous ai bien eus! Maintenant je suis l'homme le plus riche de l'Orient! »
Mais quelle ne fut sa stupeur lorsqu'il découvrit Rita, la servante de Farah. Le sultan appela ses gardes pour envoyer le prince, loin du palais. Il s'excusa auprès de sa fille, pour l'avoir ainsi forcée à s'être mariée avec le prince.
« Pour te récompenser d'avoir sauvé ma richesse, dit-il, je te laisse te marier avec l'homme que tu aimes.
- J'aimerais me marier avec un paysan, dit Farah.
- Je t'accorde cette demande. »
Heureuse, elle alla voir le paysan et il accepta de l'épouser. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.
Célia et Sarah.
